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« De 22 milliards Cfa en 2015, la facture téléphonique de l’Etat est passée à moins de 12 milliards en 2016 »


« De 22 milliards Cfa en 2015, la facture téléphonique de l’Etat est passée à moins de 12 milliards en 2016 »

Le Directeur Général de l'ADIE était l'invité du Grand entretien du quotidien l'Observateur de ce Week-end (samedi 18 février 2017). Nous vous proposons l'intégralité de cet entretien où Cheikh BAKHOUM a notamment abordé la facture téléphonique de l'Etat qui a quasiment baissé de moitié ainsi que d'autres grands projets en cours à l'ADIE.

Il fait partie des « Macky Boys », de ces jeunes qui ont très tôt cru au projet présidentiel de l’ancien maire de Fatick. Bombardé Directeur Général de l'Agence De l'informatique de l'Etat (ADIE),  Cheikh BAKHOUM évoque, dans cet entretien via mails, son bilan à la tête de cette entreprise nationale.

Cheikh Bakhoum, vous êtes le Dg de l'Agence De l'informatique de l'Etat. Quel bilan faites-vous de votre gestion de l’ADIE ?

Depuis septembre 2014, nous avons essayé de mériter au mieux la confiance portée en notre modeste personne par le Président de la République Macky SALL.

En termes d’organisation d’abord, nous avons mis en place des mécanismes afin de réunir les conditions pour accomplir les missions qui nous sont assignées en tant qu’agence en charge de l’informatisation de l’Etat. A titre d’exemple, une direction de la sécurité des systèmes d’information de l’Etat a été créée pour répondre aux enjeux de plus en plus prégnants de la cybercriminalité.

Un meilleur pilotage des grands projets informatiques de l’Etat a aussi été opéré. C’est le cas avec le projet TeleDAc (Télédemande d’Actes administratifs) qui a favorisé aujourd’hui la mise à niveau en termes de connectivité, d’équipements et de formation des 52 communes et des 10 sous-préfectures de la région de Dakar. A ce jour, elles sont pratiquement toutes prêtes pour l’instruction du permis de construire via la plateforme dématérialisée de l’ADIE en collaboration avec le ministère en charge de l’urbanisme.

Grâce à TeleDAc, nous accompagnons plusieurs démembrements de l’Etat en matière d’archivage électronique, sans oublier la mise en place d’une infrastructure de gestion des clés qui permet à toute l’administration d’aller désormais vers la signature électronique. Nous sommes enfin en phase de finalisation en ce qui concerne le paiement électronique des taxes, redevances et autres avec le concours du ministère de l’économie, des finances et du plan et quelques opérateurs de transfert d’argent.

On peut dire aujourd’hui, sans exagération, aucune que nous sommes le partenaire numéro un de l’administration pour tout ce qui est informatique et télécommunications. Car, en toute humilité, nous avons quand même franchi des pas de géants dans la mise en place d’une infrastructure nationale de télécommunication de dernière génération à même d’accélérer le développement du secteur informatique. Aujourd’hui, l’ADIE dispose du plus grand réseau fibre optique au Sénégal avec plus de 4500 KM déployés dans les quatre coins du Sénégal.

Ce retour aux fondamentaux est sous-tendu par une orientation assumée vers l’innovation. Nous sommes dans un secteur où le surplace est systématiquement assimilé au recul. C’est pourquoi nous nous investissons beaucoup sur le développement des téléprocédures avec la dématérialisation des démarches administratives comme le concours de l’ENA que nous avons dématérialisé avec succès en 2015 ; il y a aussi l’appui technique aux structures publiques à travers la conception et le déploiement d’applications métiers leur permettant d’être plus performantes et plus efficaces au grand bénéfice des citoyens. Je peux citer le logiciel de facturation avec les Aéroports du Sénégal (ADS), le Registre National Unique pour les bourses familiales avec la Délégation à la Solidarité Nationale. Il y a aussi le cas du système de gestion électronique du courrier (SyGEC) dont le succès dépasse largement nos prévisions de départ, tout simplement parce que c’est un outil utile à l’administration. Aujourd’hui, 24 structures disposent de la plateforme SyGEC dont la Primature.

Autre motif de satisfaction, la mise en place d’un point d’échange internet au Sénégal effective depuis fin 2016. Vous n’êtes pas sans savoir que nous avons été élu par nos pairs du secteur de l’informatique et des télécommunications au Sénégal à la tête du conseil d’administration de l’association SENIX chargée de piloter la mise en place de ce point d’échange internet au Sénégal (IXP). Cette technologie de souveraineté numérique permet l’échange direct du trafic local pour favoriser l’émergence des services locaux et optimiser l’utilisation de la bande passante et le coût du trafic international.

Mais depuis votre nomination, la chronique ne manque pas de vous comparer avec votre prédécesseur. Certains pointent chez vous un manque d’expérience pour gérer une agence aussi stratégique de l’Etat. Que leur répondez-vous ?

Aujourd’hui, j’espère qu’ils ont changé d’avis au vu de ce qu’ils ont pu nous voir réaliser ces deux dernières années.  En réalité, je n’ai pas besoin de leur répondre. Deux choses suffisent pour cela. Premièrement, la confiance du Chef de l’Etat que j’ai servi à la Présidence de la République, pendant deux ans, en tant que conseiller technique en charge des questions informatiques et qui accorde une attention toute particulière à la fois à ce secteur, car étant lui-même très orienté vers tout ce qui est Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) et à la jeunesse. Le Président Macky SALL est convaincu, et je partage sans réserve cette conviction, que la jeunesse a toutes les capacités pour relever les défis du développement. C’est pourquoi, je profite vraiment de cette tribune qui m’est offerte pour lancer un appel aux jeunes du Sénégal et de la diaspora. Venez travailler aux côtés du président de la République pour l’émergence du Sénégal.

Deuxièmement, J’accepte qu’on me compare. Mais disons qu’au bout, il n’y a que la confiance et le résultat qui comptent. Nous sommes conscients que nous ne serons pas éternel à cette place, d’autres suivront et vont poursuivre le travail entamé.

Personnellement, j’aimerais être jugé sur mes résultats plutôt que sur mon âge, mon expérience ou je ne sais quoi d’autres, même si je n’ai pas à rougir, passez-moi l’expression, de mon parcours dans le privé comme dans le public. Je rappelle que j’étais chef d’une entreprise informatique  avant 2012.

Auparavant, j’ai travaillé dans un cabinet américain, Accenture, le plus grand cabinet d’ingénierie informatique au monde avant de créer mon entreprise spécialisée dans les services et solutions informatiques.

Après votre nomination, vous vous êtes vite attaqué au désenclavement numérique. Où en êtes-vous aujourd’hui ?

Globalement, on peut dire que le désenclavement numérique du Sénégal est devenu une réalité car la fibre optique est présente partout au Sénégal, sans que nous ayons fait de la densité de la population un critère de sélection des zones de déploiement.  C’est une infrastructure qui donne accès aux services délivrés par l’administration et le secteur privé qui pourra aussi en profiter. En un mot, nous avons démocratisé l’accès à l’informatique à travers le projet national Large Bande. Il s’agit de près de 2500 km de fibre optique qui s’ajoutent aux 1500 km déjà existants déployés dans les quatre coins du Sénégal avec pour objectif de doter l’administration sénégalaise d’une infrastructure de dernière génération.

Avec la technologie Fiber to the building (FTTB), ce sont près de 400 bâtiments administratifs qui seront interconnectés à l’Intranet administratif et pourront échanger des données de manière rapide et sécurisée. Le débit de la transmission via la fibre optique sera augmenté considérablement grâce à la technologie DWDM (multiplexage par longueur d’onde) sur l’ensemble du backbone.

Le projet Large Bande, c’est aussi la construction d’un datacenter, l’un des plus grands centres de ressources de la sous-région, dans la future ville numérique de Diamniadio. Sa grande capacité permettra d’asseoir de manière pérenne la souveraineté du Sénégal sur ses données. Des économies non négligeables seront également réalisées sur les coûts d’hébergement pour l’administration sénégalaise.

L’Intranet gouvernemental est devenu aujourd’hui une réalité, mais il pècherait dans son efficacité. Que comptez-vous faire pour l’améliorer ?

Je ne pense pas que son efficacité soit remise en cause. Les sites les plus stratégiques de l’Etat sont aujourd’hui interconnectés grâce à l’intranet administratif. Mais nous n’allons pas dormir sous nos lauriers. Une meilleure sensibilisation d’un certain nombre de structures n’ayant pas encore compris à 100% les enjeux de l’intranet s’impose. Et nous sommes en train de le faire et nous continuerons dans cette voie en renforçant notre communication qui mettra l’accent sur le gain engendré par l’utilisation de notre réseau et nos services en termes d’économie, de sécurité et de souveraineté.

Certains projets de l’Adie, comme ceux qui connectent les différentes parties de l’administration, étaient fortement liés à la baisse des charges téléphoniques et autres de l’Etat. Est-ce qu’aujourd’hui l’impact de ces projets est réel ?

Cette question de la réduction des dépenses de l’Etat dans le domaine de la téléphonie est une volonté très forte du chef de l’Etat qui nous a instruit de mettre en place des mécanismes de gestion pour une baisse considérable de la facture téléphonique de l’Etat qui s’élevait jusqu’en 2015 à 22 milliards de francs CFA annuels. Une convention a ainsi été signée entre l’Etat du Sénégal et l’opérateur historique qui s’est montré très coopératif. C’est ici le lieu pour moi de remercier nos partenaires de la SONATEL pour les efforts consentis et les bonnes dispositions qu’ils nous ont toujours manifestées dans ce chantier qui n’était pas une simple formalité, loin de là. Grâce à leur collaboration combinée  à la solution mise en place par les équipes de l’ADIE depuis 2015, une tendance baissière est constatée sur l’évolution de la facture téléphonique de l’Etat. De 22 milliards, la facture est passée à 14 milliards en 2015 et moins de 12 milliards en 2016. J’ajoute que l’ADIE, grâce à son propre réseau, a mis en place un système de téléphonie fixe et mobile, rentable et moderne qui est utilisé par l’administration.

Vous avez signé dernièrement une convention de partenariat avec les Douanes pour relever les défis de la dématérialisation des procédures douanières. Où en êtes-vous ?

L’Administration des Douanes est un partenaire de choix pour ce qu’elle représente dans le développement et la compétitivité économiques du Sénégal. Nous avons signé cette convention pour matérialiser une collaboration stratégique entamée depuis quelques années. Nous accompagnons les services de la Douane un peu partout à travers le pays surtout au niveau des frontières. Nous avons intégré l’essentiel de leurs sites dans l’intranet administratif avec toutes les possibilités que cela offre en termes de services informatiques et de téléphonie. Notre accompagnement aussi leur est acquis dans le domaine de la dématérialisation des procédures douanières, comme vous l’avez pertinemment souligné. Grosso modo, nous appuyons de toutes nos forces l’orientation stratégique vers l’innovation que la Direction Générale des Douanes a prise.



Samedi 25 Février 2017 - 07:21





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