Absolument pas! Parce que je ne suis pas dépaysé au gouvernement dans lequel, est-il besoin de le rappeler, on m’a confié la gestion des collectivités locales et je suis maire d’une ville. Je pense comme l’ensemble de mes collègues maires me l’ont répété, qu’il est une bonne chose qu’un technicien des collectivités locales, maire d’une grande ville de surcroît, atterrisse au ministère de l’Aménagement du territoire et des collectivités locales. Ce qui veut dire que de ce point de vue, il y a une certaine continuité et qu’il n’y a pas de raisons à s’inquiéter outre mesure par rapport à cela. Evidemment, je vais utiliser l’un et l’autre pour faire avancer l’un et l’autre. Utiliser le ministère pour faire avancer l’ensemble des dossiers qui intéressent les collectivités locales, particulièrement ma ville, et utiliser l’expérience glanée dans ma ville pour rendre le ministère plus performant et plus à même de répondre aux sollicitations des différents ordres de collectivités locales. Cela étant, vous comprendrez que je ne me plains pas par rapport à cette situation-là et l’ensemble de mes collègues maires, présidents de conseils ruraux ou de conseils régionaux ne m’ont pas encore montré des raisons de se plaindre. Au contraire, ils sont tous très satisfaits de cette possibilité qui nous est offerte.
Quels sont en ce moment vos grands projets pour Saint-Louis?
Parmi les gros projets que nous avons pour Saint-Louis, il y a celui sur l’habitat social près de l’aéroport de Saint-Louis. Je vous recommande d’aller le regarder. C’est un modèle du genre en méthode de qualité, d’adaptation mais aussi c’est parce que c’est moins cher. C’est une situation qui est très favorable aux populations les plus démunies. Il s’agit, après avoir projeté un investissement qui va coûter 15 millions de francs l’unité, de la céder à 3,5 millions surtout sur une durée longue de trois à quatre ans. Vous vous rendez compte de ce que cela apporte en termes de qualité de vie. Et pour une fois aujourd’hui, on ne laisse pas les gens habiter pour venir ensuite construire.
On met tout ce qu’il faut : reboisement, réseau électrique, réseau d’assainissement, éclairage électrique, interaction entre courant fourni par la Sénelec et énergie solaire ainsi que tout ce qu’il y a comme innovations. On a déjà réfléchi d’ailleurs sur les espaces publics, les écoles, les centres de santé et les commerces qui doivent y être. Tout est réfléchi de manière globale avant de poser l’acte. C’est un dossier extrêmement intéressant qui, du point de vue du changement climatique, va ouvrir un cordon de sécurité le long du front de mer, pour éviter les pertes de maisons que nous subissons chaque année du fait de l’avancement du trait de côte et de l’érosion côtière. Cela voudrait dire que ce même programme va nous permettre de faciliter l’accès à l’habitat social, à travers les différentes coopératives qui vont exister aujourd’hui, et en premier lieu, celle de la commune de Saint-Louis. J’y veillerai personnellement pour qu’on mette les conditions les plus favorables afin que chacun puisse bénéficier d’un logement décent et à des qualités de vie acceptables. C’est un projet majeur pour lequel nous sommes en train de travailler.
Est-ce que les fonds pour la réalisation des projets que vous énumérez sont disponibles ?
Oui. Nous avons déjà commencé les constructions. Nous en sommes aujourd’hui à 48 maisons. Nous avons une usine qui appartient à la ville de Saint-Louis et qui a la capacité de construire une maison par jour. En termes de qualification, notre seul souci, c’est la non disponibilité des espaces à usage d’habitation et nous sommes en train de travailler avec nos amis de la communauté rurale de Gandon et autres pour qu’ils puissent comprendre que la ville de Saint-Louis a besoin d’espace et il n’y a personne qui peut le leur donner si ce ne sont eux. Nous sollicitons vraiment leur compréhension et qu’à ce niveau, les choses se passeront au mieux dans l’intérêt des deux collectivités.
Ensuite, nous avons un important projet d’assainissement à trois volets.
Le premier va se faire avec le Conseil général de l’Eure en France, et va toucher le quartier de Guet-Ndar et de Santhiou-Souf pour être un projet global dans lequel nous allons faire certainement l’assainissement complet de Guet-Ndar avec une station de pompage qui va évacuer les eaux usées domestiques avec la construction d’une édicule publique dans chaque maison pour faciliter la qualité de vie qui va avec. L’autre projet sur lequel nous travaillons, avec les Agences de l’eau de Lacour Garonne et la ville de Toulouse, va nous permettre de faire l’assainissement du quartier Cité Niakh et la zone périphérique le long de la digue de Darou. Nous sommes aussi en train de travailler avec Ténérife, dans les iles Canaries, pour la création d’un institut sur les maladies tropicales, pour une valeur de trois millions d’euros, en partenariat avec l’Université Gaston Berger. Nouas avons également pu réaliser aujourd’hui un espace pour la transformation des produits halieutiques, d’une valeur de 285 millions de nos francs et livré aux femmes de Guet-Ndar. Dans la même perspective, nous avons réalisé un centre de tri du plastique dur à Cité Niakh pour une valeur de 140 millions. Et last but not least, parce que nous travaillons également à un projet qui va requalifier la Maison de Lille pour 400 millions de nos francs. Les appels d’offre vont être incessamment lancés. De la même manière, le complément pour l’assainissement des Hlm se fera.
D’autre part, nous sommes dans le mois où nous allons lancer véritablement le programme de développement touristique qui va aboutir sur une valeur de 24 millions d’euros pour l’ensemble de la ville de Saint-Louis avec la réhabilitation de la base de pêche, la réalisation de la route qui va du pont jusqu’à l’Hydrobase et l’éclairage qui va avec. Nous allons aussi réaliser la requalification du centre d’enfouissement technique, acheter deux bennes neuves pour la ville de Saint-Louis, construire un bâtiment neuf pour les services techniques municipaux pour une valeur de 140 millions, réhabiliter le village artisanal pour un même montant sans compter l’investissement massif que l’Etat va faire sur la Place Faidherbe pour un 1,2 milliard et la place Pointe à Pitre pour 780 millions, pour vous dire que nous sommes dans une phase riche et extrêmement prometteuse pour ma ville de Saint-Louis.
A part ces deux exceptions, tous ces investissements relèvent-ils de la commune de Saint-Louis, compte non tenu des promesses d’investissement faites par le Chef de l’Etat lors du premier conseil des ministres décentralisé tenu à Saint-Louis ?
Absolument ! Compte non tenu des engagements du chef de l’Etat lors de ce conseil des ministres. Vous vous imaginez donc, tout cela, si on le met en branle dans la ville. Et les projets dont je parle, il n’y a pas de chimères là dedans, ils ont tous leurs budgets ficelés et bouclés. En plus de cela, la ville de Saint-Louis est la seule au Sénégal qui dispose de quatre ambulances médicalisées disponibles 24h/24 pour les populations pour des évacuations à l’intérieur de la commune ou vers Dakar. Les gens paient juste l’essence. Tout le reste est gratuit.
M. le maire, nous sommes en hivernage et la ville de Saint-Louis, malgré les efforts qui ont été consentis par les pouvoirs publics, n’est pas totalement à l’abri de soucis causés par les pluies. Avez-vous pris des dispositions préventives particulières ?
Ah oui ! Des mesures sont en train d’être prises. Nous avons déjà listé tous ceux qui ont besoin de camions de sable au niveau de leurs maisons. Nous sommes en train de finaliser le dossier pour décharger, non pas dans les maisons – c’est une autre affaire - mais sur les voies publiques qui pourraient être inondées. Le curage des canaux d’évacuation des eaux usées a été fait. Il reste le cas du quartier de Pikine pour lequel nous avons l’engagement du ministère en charge de l’Assainissement. L’autre chose que je voudrais relever, c’est la mobilisation de 25 millions de francs pour l’éclairage public. Nous avons acheté toutes les lampes qu’il faut. Et, aujourd’hui, en la matière, les gens ne se plaignent pas. Pour ceux qui ne sont pas éclairés, ils le seront très vite, parce que nos équipes sont sur le terrain en train de travailler pour qu’il n’y ait pas une seule lampe qui ne soit allumée dans la ville.
Source: Sud Quotidien
Quels sont en ce moment vos grands projets pour Saint-Louis?
Parmi les gros projets que nous avons pour Saint-Louis, il y a celui sur l’habitat social près de l’aéroport de Saint-Louis. Je vous recommande d’aller le regarder. C’est un modèle du genre en méthode de qualité, d’adaptation mais aussi c’est parce que c’est moins cher. C’est une situation qui est très favorable aux populations les plus démunies. Il s’agit, après avoir projeté un investissement qui va coûter 15 millions de francs l’unité, de la céder à 3,5 millions surtout sur une durée longue de trois à quatre ans. Vous vous rendez compte de ce que cela apporte en termes de qualité de vie. Et pour une fois aujourd’hui, on ne laisse pas les gens habiter pour venir ensuite construire.
On met tout ce qu’il faut : reboisement, réseau électrique, réseau d’assainissement, éclairage électrique, interaction entre courant fourni par la Sénelec et énergie solaire ainsi que tout ce qu’il y a comme innovations. On a déjà réfléchi d’ailleurs sur les espaces publics, les écoles, les centres de santé et les commerces qui doivent y être. Tout est réfléchi de manière globale avant de poser l’acte. C’est un dossier extrêmement intéressant qui, du point de vue du changement climatique, va ouvrir un cordon de sécurité le long du front de mer, pour éviter les pertes de maisons que nous subissons chaque année du fait de l’avancement du trait de côte et de l’érosion côtière. Cela voudrait dire que ce même programme va nous permettre de faciliter l’accès à l’habitat social, à travers les différentes coopératives qui vont exister aujourd’hui, et en premier lieu, celle de la commune de Saint-Louis. J’y veillerai personnellement pour qu’on mette les conditions les plus favorables afin que chacun puisse bénéficier d’un logement décent et à des qualités de vie acceptables. C’est un projet majeur pour lequel nous sommes en train de travailler.
Est-ce que les fonds pour la réalisation des projets que vous énumérez sont disponibles ?
Oui. Nous avons déjà commencé les constructions. Nous en sommes aujourd’hui à 48 maisons. Nous avons une usine qui appartient à la ville de Saint-Louis et qui a la capacité de construire une maison par jour. En termes de qualification, notre seul souci, c’est la non disponibilité des espaces à usage d’habitation et nous sommes en train de travailler avec nos amis de la communauté rurale de Gandon et autres pour qu’ils puissent comprendre que la ville de Saint-Louis a besoin d’espace et il n’y a personne qui peut le leur donner si ce ne sont eux. Nous sollicitons vraiment leur compréhension et qu’à ce niveau, les choses se passeront au mieux dans l’intérêt des deux collectivités.
Ensuite, nous avons un important projet d’assainissement à trois volets.
Le premier va se faire avec le Conseil général de l’Eure en France, et va toucher le quartier de Guet-Ndar et de Santhiou-Souf pour être un projet global dans lequel nous allons faire certainement l’assainissement complet de Guet-Ndar avec une station de pompage qui va évacuer les eaux usées domestiques avec la construction d’une édicule publique dans chaque maison pour faciliter la qualité de vie qui va avec. L’autre projet sur lequel nous travaillons, avec les Agences de l’eau de Lacour Garonne et la ville de Toulouse, va nous permettre de faire l’assainissement du quartier Cité Niakh et la zone périphérique le long de la digue de Darou. Nous sommes aussi en train de travailler avec Ténérife, dans les iles Canaries, pour la création d’un institut sur les maladies tropicales, pour une valeur de trois millions d’euros, en partenariat avec l’Université Gaston Berger. Nouas avons également pu réaliser aujourd’hui un espace pour la transformation des produits halieutiques, d’une valeur de 285 millions de nos francs et livré aux femmes de Guet-Ndar. Dans la même perspective, nous avons réalisé un centre de tri du plastique dur à Cité Niakh pour une valeur de 140 millions. Et last but not least, parce que nous travaillons également à un projet qui va requalifier la Maison de Lille pour 400 millions de nos francs. Les appels d’offre vont être incessamment lancés. De la même manière, le complément pour l’assainissement des Hlm se fera.
D’autre part, nous sommes dans le mois où nous allons lancer véritablement le programme de développement touristique qui va aboutir sur une valeur de 24 millions d’euros pour l’ensemble de la ville de Saint-Louis avec la réhabilitation de la base de pêche, la réalisation de la route qui va du pont jusqu’à l’Hydrobase et l’éclairage qui va avec. Nous allons aussi réaliser la requalification du centre d’enfouissement technique, acheter deux bennes neuves pour la ville de Saint-Louis, construire un bâtiment neuf pour les services techniques municipaux pour une valeur de 140 millions, réhabiliter le village artisanal pour un même montant sans compter l’investissement massif que l’Etat va faire sur la Place Faidherbe pour un 1,2 milliard et la place Pointe à Pitre pour 780 millions, pour vous dire que nous sommes dans une phase riche et extrêmement prometteuse pour ma ville de Saint-Louis.
A part ces deux exceptions, tous ces investissements relèvent-ils de la commune de Saint-Louis, compte non tenu des promesses d’investissement faites par le Chef de l’Etat lors du premier conseil des ministres décentralisé tenu à Saint-Louis ?
Absolument ! Compte non tenu des engagements du chef de l’Etat lors de ce conseil des ministres. Vous vous imaginez donc, tout cela, si on le met en branle dans la ville. Et les projets dont je parle, il n’y a pas de chimères là dedans, ils ont tous leurs budgets ficelés et bouclés. En plus de cela, la ville de Saint-Louis est la seule au Sénégal qui dispose de quatre ambulances médicalisées disponibles 24h/24 pour les populations pour des évacuations à l’intérieur de la commune ou vers Dakar. Les gens paient juste l’essence. Tout le reste est gratuit.
M. le maire, nous sommes en hivernage et la ville de Saint-Louis, malgré les efforts qui ont été consentis par les pouvoirs publics, n’est pas totalement à l’abri de soucis causés par les pluies. Avez-vous pris des dispositions préventives particulières ?
Ah oui ! Des mesures sont en train d’être prises. Nous avons déjà listé tous ceux qui ont besoin de camions de sable au niveau de leurs maisons. Nous sommes en train de finaliser le dossier pour décharger, non pas dans les maisons – c’est une autre affaire - mais sur les voies publiques qui pourraient être inondées. Le curage des canaux d’évacuation des eaux usées a été fait. Il reste le cas du quartier de Pikine pour lequel nous avons l’engagement du ministère en charge de l’Assainissement. L’autre chose que je voudrais relever, c’est la mobilisation de 25 millions de francs pour l’éclairage public. Nous avons acheté toutes les lampes qu’il faut. Et, aujourd’hui, en la matière, les gens ne se plaignent pas. Pour ceux qui ne sont pas éclairés, ils le seront très vite, parce que nos équipes sont sur le terrain en train de travailler pour qu’il n’y ait pas une seule lampe qui ne soit allumée dans la ville.
Source: Sud Quotidien
Ndiolé, "diamant" à l'état brut
