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Burundi: un mémo confidentiel de l'ONU envisage le scénario du pire

Le Conseil de sécurité de l’ONU a reçu, le 6 janvier dernier, un mémo écrit par le chef des opérations de maintien de la paix Hervé Ladsous. Il fait le point sur la situation politique, économique et sociétale très fragile du Burundi, et évoque trois scenarii possibles, des violences de basse intensité au génocide. Si ce dernier scénario devait se produire, les Nations unies ne sont absolument pas préparées à agir, écrit-il.


Le document était strictement confidentiel et devait répondre à la demande du Conseil de sécurité de prévoir un plan de déploiement de troupes au Burundi en cas d’augmentation des violences. Mais le mémo envoyé par Hervé Ladsous aux membres du Conseil de sécurité va plus loin et dresse un constat alarmant  : la situation ne cesse de se détériorer, écrit-il, et les mois de novembre et décembre ont vu une hausse significative des violences et des assassinats.
Cette situation est encore compliquée par l’apparition de groupes armés, tels que les Forces républicaines du Burundi (Forebu) et la Résistance pour un Etat de droit au Burundi (RED-Tabara). Les accrochages entre ces groupes et les forces loyales au président Pierre Nkurunziza ont causé de nombreuses victimes collatérales. Principale conséquence : les donateurs se font de plus en plus rares et le Burundi s’enfonce dans une grave crise économique, dont les civils sont à nouveau les victimes, avec des pénuries de nourriture et de médicaments.
Trois scénarios
Le chef des opérations de maintien de la paix dresse enfin trois scénarios :
► Premier scénario : la situation reste stable avec des violations régulières des droits de l’homme, notamment par la police et les forces de sécurité. L’ONU devrait alors diligenter une mission d’observation et soutenir le déploiement de la Maprobu, la force de stabilisation de l'Union africaine.
► Deuxième scénario : l'augmentation du niveau de violence après une scission dans l’armée ou un assassinat politique. Les affrontements sont ouverts, il n’y a plus de discussion politique et la Maprobu ne peut gérer la situation. En conséquence, les violences s’intensifient et se propagent à l’intérieur du pays, notamment aux frontières de la RDC et du Rwanda. Le nombre de réfugiés double et le risque humanitaire touche 2 millions de personnes, l’économie s’effondre.
► Troisième scénario : les violences prennent une dimension ethnique avec des incitations aux crimes contre l’humanité, crimes de guerre ou au génocide. L’ensemble du pays s’embrase avec des conséquences pour ses voisins.
Casques bleus
En réponse à ces deux dernières hypothèses d’escalade de la violence, le mémo préconise en dernier recours l’envoi de casques bleus. Il devra être autorisé par une résolution du Conseil de sécurité. Pour un déploiement rapide, la note envisage de puiser dans les contingents de la Monusco. Après une phase préparatoire d’un mois, 4 000 hommes pourraient être sur place en moins d’une demi-journée.
Cela représente un risque pour la situation en RDC, souligne le mémo, mais amener d’autres contingents prendrait jusqu’à 6 mois. Quel que soit le scénario, conclut la note, l’ONU n’a actuellement pas la capacité de protéger la population sans une aide de la part des états membres.


Mercredi 13 Janvier 2016 - 02:16





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