Ce sont des événements qui, dans des pays démocratiques, pas la démocratie à la sénégalaise (élections apaisées uniquement, et le reste c’est bon) seront soumis à des enquêtes pour déterminer les responsabilités et éventuellement sanctionner ensuite. Mais face à la volonté des hommes politiques, tout a tourné au rond, à la manipulation, au laxisme d’Etat. Laissant libre cour à l’indifference, le compromis politique.
La preuve, le naufrage du bateau le « Joola », dans la nuit du 26 septembre 2002, avec plus de 2000 victimes a été tout simplement allouée à la volonté divine (Ndogol yalla) bien sénégalaise. Pourtant une commission d’enquête a été mise sur pied, au ministère des Forces armées. Mais rien. L’enquête qui avait dans le viseur, entre autres, l’ex Cemga, Babacar Gaye, a été rapidement étouffée, les ordinateurs abimés, le Colonel Abdoulaye Aziz Ndaw en charge de cette enquête, accusé on ne sait de quoi a été sanctionné un an et puis rappelé avant d’être envoyé comme attaché militaire à Conakry(Guinée)(Source l’Observateur du week-end)
Au finish le dossier a été classé sans suite. Même les parents des victimes n’ont pas eu droit aux sépultures, bien que l’épave, localisée. Vu cette paralysie dans le traitement judiciaire de cette tragédie, unique dans l’histoire maritime mondiale, on peut s’interroger par exemple : Que cache l’Etat sous Me Wade à déterminer les causes de l’accident ? A quel intérêt ? Pourquoi Me Wade en personne a-t-il avancé l’idée selon laquelle le seul responsable c’est le commandant du bateau, lui qui y a laissé sa vie ? Toutes ces victimes n’ont –elles pas droit à des sépultures dignes selon leurs différentes confessions religieuses ? Pourquoi, par la seul volonté des politiciens qu’on contraint les parents des victimes à croire que c’est de la volonté divine ? Jusqu’aujourd’hui, ces 2000 victimes y compris plus de 400 étudiants Casamançais, des enfants des femmes et hommes demeurent toujours au fin fond de l’océan.
Autre fait, cette fois-ci en juillet 2013, l’ex Directeur général de la Police nationale Abdoulaye Niang ainsi que son prédécesseur, Codé Mbengue ont été cités dans une affaire de trafic international de drogue par l’ex directeur de l’Office central de répression du trafic illicite de stupéfiant(Ocrtis), le commissaire Cheikhna Cheikh Saadbou Keita. Cette fois-ci encore, c’est le dénonciateur qui a été radié tout simplement et tout s’est arrêté là. Plus grave et plus récent l’ambassadeur du Sénégal au Portugal, le Général Abdoulaye Fall a été cité, il y a une semaine de cela, dans une affaire de mafia à la Gendarmerie. C’est dans un livre que son pourfendeur attaché militaire à Rome(Italie), le Colonel, Abdoulaye Aziz Ndaw a écrit toutes les coups bas que l’ex Haut commandant de la Gendarmerie avait perpétré pendant son magistère.
Dans ce brulot, entre autres magouilles, le Colonel accuse le Général Fall d’être en connivence avec les rebelles du Mouvement des forces démocratiques de Casamance(MFDC). Chaque année, 200 millions FCFA sont débloqués pour le compte des rebelles. En tout et pourtant, plus de 50 milliards FCFA selon les témoignages du porte parole du (MFDC), Abdou Elinkine Diatta. De l’argent qui a fini à l’époque d’installer la division au sein du mouvement indépendantiste. Les braquages sur les routes se sont multipliés en Casamance. Des civils tués, comme le cas de l’ex président du conseil régional de Ziguinchor, Oumar Lamine BADJI dont la famille court toujours pour obtenir une enquête. Ce qu’il faut retenir, selon toujours le Colonel, c’est que Macky Sall, Premier ministre à l’époque et actuel président de la République a été cité dans cette affaire d’argent. Pire, Macky en personne aurait deux ONG en Casamance qui servaient de relais de pompage de cet argent. Alors qu’en réalité, elles ne faisaient rien.
De tous ces dossiers récents, s’y ajoute la réduction en cendre des deux maisons du député Moustapha Cissé Lô à Touba par les disciples d’un marabout dont les 19 présumés auteurs ont été arrêtés puis libérés par l’intervention du Khalife des mourides, Serigne Sidy Mokhtar Mbacké. De ce gain de cause, le guide religieux avait même félicité Macky Sall. La liste est bien loin d’être exhaustive, avec les agressions politiques et saccages des locaux de journalistes… mais aucun des dossiers n’a abouti à quoique ce soit.
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