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Après le marché fictif des produits phytosanitaires du Plan Jaxaay : La santé chope le virus sous Macky

C’est un marché de produits phytosanitaires d’une valeur de 71 millions de francs Cfa, commandés par le ministère de la Santé et de la Prévention et livrés au Service national d’hygiène, qui a été substitué. La somme en jeu est de 41 millions qui constituent la valeur des produits commandés. Mais jamais livrés.


Après le marché fictif des produits phytosanitaires du Plan Jaxaay : La santé chope le virus sous Macky
Les produits phytosanitaires sont-ils en train de devenir un moyen d’enrichissement illicite ? L’interrogation est loin d’être saugrenue dans un contexte où le marché de 5 milliards du plan Jaxaay n’a pas fini de dévoiler tous ses secrets. Aujourd’hui,  le ministère de la Santé et de la Prévention se retrouve au cœur d’un imbroglio de marché substitué, ajouté à une surfacturation présumée à hauteur de… 41 millions de francs Cfa sur un montant total de 72 millions pour la fourniture de produits d’hygiène en perspective des évènements religieux. Le pot aux roses a été découvert par un fournisseur qui a porté plainte pour «faux et usage de faux par substitution de documents» à la Section de recherche de la gendarmerie. Pour l’instant, le mis en cause n’a pas pu justifier  les raisons de la substitution de ce marché. «Il ne le pourra pas», s’exclame un interlocuteur.  

En clair, plusieurs produits con­tenus dans les termes du marché conclu entre le ministère de la Santé et la société Set 2000 (Sé­né­galaise d’entretien et de traitement), société adjudicataire, le 5 juillet 2012, d’une valeur de 41 millions, n’ont pas été livrés. Cui­siné par les enquêteurs de la gendarmerie après la plainte, le directeur de Set 2000, Tamsir Ngom,  a avoué, selon des sources proches du dossier, avoir livré d’autres produits à la place de ceux soumissionnés. Au cours des enquêtes, apprend-on d’autres sources, il a été constaté une substitution de produits avec la «complicité d’agents du Service national d’hygiène» mais aussi «du ministère». Pourtant, il est clairement établi que les termes du marché ne peuvent être modifiés après son attribution conformément aux règles de passation des marchés.

Aujourd’hui, une question reste évidente : Comment ce marché a-t-il pu être substitué ? Car la société Set 2000 a soumissionné à ce marché grâce aux autorisations, aux fiches techniques et aux échantillons délivrés par Csge Afrique, un fournisseur qui a l’exclusivité de commercialiser plusieurs produits contenus dans le marché ga­gné par l’entreprise citée ci-haut. Mieux, la Direction de l’administration générale et de l’équipement du ministère de la Santé a adjugé ce marché sur la base de ces documents.  Il s’agit des produits nommés Agrigerm 2000, Odo-Souri­cet, Chloral P et Désodex con­nus aussi sous le nom de Ra­ticide granulé, raticide en bloc hydrofuge, complexe d’ammonium quaternaire ou chlorure de lauryl, entre autres. «Mes stocks sont disponibles. Par conséquent, je n’ai rien livré», explique une source au sein de Csge Afrique qui certifie que plusieurs produits «n’ont pas effectivement été achetés et livrés contrairement aux termes du marché».

Complicité du Service national d’hygiène

En mars 2012, la Dage du ministère de la Santé lance un appel d’offres de fourniture de produits phytosanitaires en appui au Service national d’hygiène. Par lettre écrite en mars 2012 adressée à la société Csge, la société Set 2000 envoie «une demande d’autorisation de soumissionner et de commercialiser ses produits», en lieu et place de la Csge qui détient l’exclusivité de la commercialisation de ces produits phytosanitaires. Cette autorisation a permis à Set 2000 de soumissionner à l’appel d’offres en déposant, bien sûr, les spécifications techniques et les échantillons de l’Agrigerm 2000, du Chloral P et  du désodex. En juillet, la Dage notifie à Set 2000 qu’elle est adjudicataire du marché par appel d’offres No 1009/12 pour un montant de 72 millions de francs Cfa et lui demande de livrer les produits commercialisés par Csge Afrique.  
Mais la «sainte alliance» se fissure après l’attribution définitive du marché publié dans Le Soleil de septembre 2012. Et l’affaire a atterri à la Section de recherche sans que les produits spécifiés n’aient été livrés par le fournisseur officiel, alors que le marché a été exécuté.

Bocar Sakho

Source: Le Quotidien

Vendredi 8 Février 2013 - 12:32





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