Setal.net

Affaire Karim Wade : de l’impérieuse nécessité d’éduquer l’opinion publique

SETAL.NET-Même si elle n’a pas réussi à exhiber les preuves de sa culpabilité, la justice a réussi la prouesse de condamner lourdement Karim Wade à une peine de six ans d’emprisonnement et à une amende de 138 milliards de francs CFA pour « enrichissement illicite ».


Affaire Karim Wade : de l’impérieuse nécessité d’éduquer l’opinion publique
Nous avons tiré trois enseignements de cette farce judiciaire : 1) la volonté de Macky Sall et ses partisans d’écarter un redouble adversaire de la course à la présidentielle de 2017; 2) cette entreprise, aux conséquences ô combien imprévisibles, n’aurait jamais réussi sans l’aide d’une partie de la presse et des organisations de la société civile, lesquelles ont condamné Karim Wade avant la Cour de Répression et d’Enrichissement Illicite; 3) l’impérieuse nécessité d’éduquer l’opinion publique sénégalaise. Il faut dire que l’affaire Karim Wade rappelle à bien des égards celle du jeune capitaine juif, Alfred Dreyfus. En octobre 1894, les services de contre-espionnage français accusent l’officier d’être un espion à la solde de l’Allemagne. La presse nationaliste prend l’affaire en main et déclenche une opération de lynchage médiatique à l’encontre du mis en cause. Le capitaine Dreyfus sera condamné à la dégradation et à la déportation par le tribunal militaire. Abreuvée de fausses informations, intoxiquée à volonté, une bonne partie de l’opinion publique française adhère à cette parodie de justice. Mais les Dreyfusards ne s’avouent pas vaincus. Ils poursuivent la lutte en vue d’obtenir la révision du procès. La vérité finit toujours par se savoir, dit-on. En mars 1896, le commandant Picquart découvre un document incriminant un officier du nom d’Esterhazy. Hélas, l’armée refuse catégoriquement de reconnaître sa monumentale erreur. Inutile de vous dire que l’affaire Dreyfus a installé une grave crise politique et morale sous la troisième République. De cette parodie de justice, des intellectuels français (Émile Zola, Clemenceau, Anatole France, Marcel Proust, Léon Blum…) tirent deux principaux enseignements :1) la République est en danger ; 2) une opinion insuffisamment éduquée est facilement malléable et manipulable. Dès lors, ils décident de descendre sur le terrain pour former le bas peuple par le canal de l’éducation populaire. La nouvelle classe moyenne aussi s’invite dans l’opération. Le succès est incontestable! Évidemment, l’opinion publique française n’est pas tout à fait immunisée contre les assauts des élites manipulatrices. Mais force est d’admettre que des histoires cousues de fil blanc, comme celle de Karim Wade, n’ont aucune chance de prospérer en France depuis l’affaire Dreyfus. C’est la raison pour laquelle nous invitons les intellectuels, journalistes, organisations de la société civile….qui ne sont guidés que par l’éthique de conviction, à se mobiliser pour le développement de l’éducation populaire dans notre pays. Ainsi l’opinion publique cessera d’être la victime facile des manipulateurs sans scrupule. La survie de notre démocratie dépend de l’engagement de nos éveilleurs de conscience. Cheikh Sidou SYLLA source: diasporas.fr


Vendredi 27 Mars 2015 - 12:34





Setal People - 11/01/2024 - 0 Commentaire

La femme de Sadio émue : Le « Ndokolé » de ses camarades d’école… (vidéo)

Mariage de Sadio Mané : Les premières images de son épouse

07/01/2024 - 0 Commentaire

Courroucé par son divorce, le maintenancier du Prodac divulgue les vidéos d'ébats sexuels de son ex épouse

28/12/2023 - 0 Commentaire

Remariage : Mia Guissé a pris une décision

28/12/2023 - 0 Commentaire

Awa Baldé raconte sa descente aux enfers :«Je n’ai plus d’argent …»

28/12/2023 - 0 Commentaire





Google+

Partager ce site